Dans le Vifexpress de cette semaine il y à un article très intéressant sur un projet pilote, pour le traitement des délinquants sexuelles au Canada.

Dans le cadre de ce projet pilote, les délinquants sexuels, vont purger 12mois de leur peine, dans l'annexe psychiatrique de l'établissement pénitentiaire, dans lequel est réservée toute une section pour eux.
Le travail qui est fait n'est pas dans le but de "guérir" les détenus, mais plutôt de les apprendre à résister à leurs pulsions.

Ils en parlent aussi d'un simulateur et d'un anneau qui mesure si la personne à une érection. La personne condamné, est exposée dans un mode virtuel à des situations qui pourraient l'exciter, l'anneau autour du pénis, mesure si cette situation suscite une érection auprès du délinquant sexuel.
Le simulateur est utilisé pour contrôler si la thérapie est efficace ou non.

Pour une critique de ces options "thérapeutiques", voyez ou revoyez Orange Mécanique de Kubrick, surtout la phase d'incarcération.

Bon blocus.
C.A.

l'idée en soi de l' aider a contenir ses pulsions n'est pas mal plutot que d'éssayer de le guerir , il y a deja un progrès. Maintenant reste a voir si le fait d'etre exposé a des situations tentatrices a longueur de journée ne risque pas de provoquer l'effet inverse . ca me fait un peu penser à : le tabac c'est a bout on en viendra tous a bout loooooooolll

Je suis d'accord : l'idée en soi n'est pas absurde bien sûr mais quand vous connaissez comment ce dispositif est appliqué chez nos voisins canadiens, vous reconsidérez les choses. J'exposerai au cours de psychopathologie ou l'année prochaine au cours de questions approfondies, ce que j'ai pu observer au Canada en matière de pléthysmographie penienne (nom barbare pour désigner ce savant dispositif...) . Et vous avez tout à fait raison : on observe exactement l'effet que vous décrivez, la surexposition aboutissant quelquefois aux effets inverses à ceux recherchés. Comme vous l'évoquez, le film "le pari" est un excellent exemple de critique de ce type de dispositif avec un moment d'anthologie où Laspalese se montre en psychotique digne d'un Norman Bates (A. Perkins) dans Psychose (A. Hitchcock).

Par exemple, le stimulus dit "neutre" servant à mesurer la ligne de base à partir de laquelle les variations enregistrées du volume de la verge seront considérées comme statistiquement significatives consiste en la présentation d'une journée de travail par une "jolie" voix féminine (avec l'accent canadien, c'est beaucoup moins "romantique" pour nous, sauf si l'on aime Céline Dion). Il faudrait demander à un post-marxiste ce qu'il pense de la neutralité d'une journée de travail, comme si on ne pouvait pas être excité par l'ordinaire...

Bref, sujet passionnant et qui met en question toutes nos représentations de la sexualité déviante et du traitement. Tenez-le à l'oeil, nous aurons l'occasion d'en reparler.

A bientôt pour d'autres débats,

C.A.

En réalité je ne vois pas très bien l'interet d'exposer ces gens à ce genre de situations , n'est ce pas un peu contradictoire par rapport a la notion meme de pulsion???
Je veux dire , une pulsion remontera plus facilement à la surface si le sujet est exposé à des situations , des occassions , des stimuli.
C'est un peu tenter le " diable" d'avantage que dans la vie " ordinaire ". C'est comme si on exposait devant une personne super gourmande des tonnes de patisseries ( on pourrait reprendre cet exemple pour plein de situations ) ... C'est une torture psychique finalement pour ces gens la d'etre exposé a ca avec probablement ( je suppose) un risque encore plus important de passage à l'acte par over- dose de ce genre de scène non? . Imaginez la situation en terme de normalité : on prend un homme "normal" , on l'expose a des situations ou les femmes sont plus jolies les une que les autres ( nues et qui se pavanent devant lui par exemple) , et on commence à regarder si il est excité ou pas( qui d'entre nous ne le serait il pas honnetement????) , en sortant de cette thérapie à quoi pensera :chanceexamens: :suicidé: -il plus que probablement? ....