Bonsoir,
Vos formulations sont correctes et pertinentes.
La connaissance est liée à la survie chez l'animal comme chez l'homme, elle s'opère sur les mêmes bases instinctives. A la différence de l'animal, l'homme est capable d'un dépassement des instincts qui seront toujours là en sous-oeuvre (c'est l'animalité de l'homme si vous voulez); sa conscience est réflexive, au contraire de l'animal. Ce dépassement est toujours à opérer, de manière permanente, on ne peut prétendre l'avoir effectué une fois pour toutes. La différence entre l'homme et l'animal, c'est que chez l'animal, la présence d'un stimulus donné tend à engendrer une même réponse invariable. Par exemple, la tique ne va s'attaquer qu'aux organismes qu'elle reconnaît comme attaquables... Il en va différemment pour l'homme qui peut agir et pas seulement réagir en présence du stimulus : l'enfant attaque la table qui est méchante, il ne réagit pas au stimulus mais à l'intention qu'il lui prête. D'où la présence du stimulus peut être contingente car c'est moins lui qui déclenche la réaction que la réaction qui se déclenche d'elle-même, indépendamment de la présence du stimulus. Reconsidérons ici l'exemple du détenu qui se demande si le ventilateur va l'agresser. La seule présence du stimulus "ventilateur" ne peut expliquer cette réaction étonnante. Il y a donc quelque chose de plus que le stimulus qui vient de notre détenu...
Est-ce plus clair?
C.A.