Bonsoir M. Adam,

Dans la partie de votre cours abordant la démarche de Michel Legrand vous évoquez qu'il pose une thèse selon laquelle "la collecte de données dans le champ des sciences humaines est toujours angoissante. Que la méthode est une production secondaire venant faire écran à cette angoisse fondamentale de la rencontre humaine". C'est peut-être assez simple mais j'avoue que je ne comprends pas très bien de quoi on parle ici. Qu'est ce que "l'angoisse de la rencontre humaine?" "Comment ça un écran, de quelle manière...?" J'essaye de comprendre cette phrase comme une distance ( l'écran ) que le clinicien poserait par rapport à son sujet afin de ne pas faire ressortir les aspects inacceptables qu’il ne supporte pas en lui ou d'éviter de se projeté dans une situation faisant resurgir ses propres angoisses? Je me trompe? Si oui, est-ce que vous pourriez me recadrer s'il vous plaît... J'espère qu'il n'est pas trop tard ...

Je vous remercie d'avance pour votre réponse et à demain.

Marie.

C'est ça.

Devereux dit que l'objectivation d'autrui au sens positiviste est une réaction face à l'angoisse que nous avons à son égard, comme lorsqu'on rencontre la première fois un délirant. On cherche à se protéger de cette situation et l'on peut alors interposer entre l'autre et nous une série d'écrans : des tests, des questionnaires, des échelles, ...

Devereux réclame de revenir à nos réactions subjectives et de ne pas nous les cacher à travers une objectivité qui serait obtenue fictivement. Aussi, est-ce le sens de son trajet, de l'angoisse à la méthode au sens où l'angoisse est toujours préalable, comme les instincts chez De Greeff

Est-ce plus clair?

Oui. Merci beaucoup!


Dommage qu'il ne propose une façon de pouvoir réduire l'angoisse de votre examen